samedi 12 novembre 2011

39 - LE DÉFI DE L'EVOLUTION SUITE AU DÉCLIN SOCIAL


Une approche sociologique

 Par CLARK G.  KHADIGE, dba, desg



Il serait vain de parler d’évolution et de civilisation sans aborder l’épineux sujet du malaise social et du déclin de la société. Certes, si le XXe siècle a été celui de la vitesse et de la découverte technologique, cette évolution de la créativité humaine a surtout eu pour objectif d’apporter une facilité et une amélioration de la qualité de vie, objectif vers lequel tout individu tend.
On ne peut, cependant, se départir de l’impression, et parfois de la certitude, que l’évolution a aussi été une réalisation discriminatoire : ce n’est pas tout le genre humain qui a su, ou pu, en profiter. Au contraire, on a surtout l’impression d’un clivage qui s’agrandit de jour en jour entre ceux qui en ont bénéficié, ceux qui en bénéficient, ceux qui vont en bénéficier et ceux qui n’en bénéficieront jamais.
 Ainsi, l’homme, dans sa recherche constante de l’évolution du bien vers le mieux et vers le meilleur, s’est toujours efforcé d’acquérir tout ce qui profite au succès, soit-il social ou professionnel. Il semblerait que dans certains cas, ou situations particulières, il en ait oublié les vraies valeurs qui ont fait la civilisation, telle qu’on la connait aujourd’hui. Il s’est constamment exposé au danger de la diversité des opinions, de celles des perceptions et des concepts de pensée. L’évolution a un prix, dira-t-on.
Il a su, cependant, créer un courant suffisamment fort pour pouvoir entrainer l’ensemble vers des changements importants, cruciaux et vitaux, souvent aux dépends d’idéaux divers de la masse humaine. Il a créé, peut-être sans le vouloir expressément, un conditionnement social sans faire cas d’une multiplicité de choix, de désirs et d’actions. Prenons l’exemple de la productivité humaine dans l’entreprise : que voyons-nous réellement ? Nous ne voyons plus l’être humain dans la puissance de son intelligence recherchant la satisfaction du beau travail. Mais ce que nous réalisons surtout, c’est que cet être humain n’est plus qu’un élément de production réduit à un automatisme entrainant une dépersonnalisation de lui-même et d’une perte d’identité humaine. L’économie, l’évolution des styles et des niveaux de vie, les intérêts des grandes puissances et des grands trusts n’ont entrainé qu’une décadence de la qualité humaine. Citons à ce propos les conséquences du productivisme et de l’hyperproductivisme.
 Bien sûr, beaucoup d’entreprises dans le monde réalisent ce qui est advenu de l’être humain et tentent dans la mesure des possibles d’y remédier, tant que des intérêts ne sont pas mis en danger.  Il faut se rendre à l’évidence : l’intérêt, le pouvoir et la puissance priment, poussés par le côté négatif de la nature humaine.

 Ainsi, dans le cadre de notre réflexion d’aujourd’hui, on ne peut penser évolution sans penser que c’est un phénomène issu de situations obsolescentes, c’est-à-dire de situations s’embourbant dans une routine de faits et d’actes qui n’ont eu comme conséquences non pas seulement un certain déclin social, mais bien un déclin social certain. Il est donc important de noter à ce sujet, que la routine entraine inévitablement la paresse qui est le point de départ d’une décadence totale.

 Dans la conviction de chacun sur ce qui vient d’être dit, il y a besoin de changement, de développement et d’évolution constante. Voulu ou pas, le changement s’impose. Le souci constant d’apporter une certaine compétitivité par une valeur ajoutée dans l’existence de la société est devenu une problématique quotidienne.  

 Changer consiste à ne pas repartir de zéro, ni à tout recommencer, mais il consiste à vouloir concevoir un nouveau départ à partir d’un seuil où une situation commence à s’enliser suite à des facteurs d’influence ou parce que les règles du jeu social l’exige. Il ne s’agit donc pas de recommencer, mais d’identifier le moment où un certain dérapage a eu lieu et qui a désorienté[1] l’ensemble de l’humanité.  La porte s’ouvre sur un cycle constant et répétitif : situation – obsolescence – désir de changement et d’évolution - institution du changement – développement du changement – stabilité – situation 2 – obsolescence 2 ….

On remarque inévitablement que l’évolution apporte et impose des exigences nouvelles et inattendues. On prend alors conscience de l’existence de nouveaux défis, de nouvelles difficultés, d’objectifs et de problèmes relatifs à des dimensions nouvelles. Il s’agit de pouvoir trouver, dans une certaine mesure, comment y répondre et comment les surmonter.

 Pouvoir s’adapter et vouloir changer justifient principalement la recherche de moyens pour aller vers le mieux, et (pourquoi pas ?) vers le meilleur, comme nous l’avons laissé entendre plus haut. Si le changement est justifiable, s’il doit s’opérer et s’il doit durer, le véritable travail à accomplir est celui qui doit être fait au niveau des compétences.

Mais de quelles compétences parle-t-on ? Celles principalement de la créativité, de l’imagination et de l’innovation. Mais pas les compétences froides et calculatrices, ni celles dénuées de tout humanisme, mais bien celles imbibées de valeurs morales, de valeurs sociales, de valeurs humaines autant que celles imbibées d’éthique, de culture et de savoir. « Il y a des compétences et des capacités reliées à l’évolution qui demeurent inentamées et qui nécessitent des compétences éprouvées » (n.d.).
Le patrimoine littéraire de l’humanité est en voie de disparition, sinon d’oubli. « Ce savoir si bénéfique, seul levier capable d'élever l'homme (n.d)". Qui se soucie, encore aujourd’hui, de Sophocle, d’Epitecte, de Platon ou de Socrate ? Qui se souciera encore, dans quelques temps, de Rabelais, de Montaigne, de Molière ou de Racine, sans oublier Pascal et Descartes ? L’évolution discrimine la connaissance, le savoir et la culture. S’en soucie-t’ on encore ? A qui la faute ?
On en vient donc à parler de responsabilité et de responsabilisation.


DE L’EVOLUTION

 Il est devenu banal de constater que la société a connu de profonds changements au cours des dernières décennies du XXe siècle. Les découvertes scientifiques et technologiques ont donné un tout nouveau visage à la vie quotidienne aussi bien sociale que professionnelle. On ne cesse de parler de crises économiques, de crises de l’institution, de crises de l'éducation, de crises du travail... et, à terme, de crises de la société ou de crises du système. Ceci dit, la nécessité du changement et de l’évolution se fait pressante.

 Il faut donc s’interroger sur les conditions et sur les conséquences du « programme d’évolution » que l’on se doit d’instituer, car « Le programme institutionnel qui socialise habituellement les individus et qui assurait la cohérence de la société, est en voie de décomposition[2] ».

Comprendre les termes

En nous référant au dictionnaire de la langue française[3], le terme évolution est défini comme une transformation graduelle ou progressive. Cependant, cela se comprend dans le langage courant comme étant un changement, ou une modification, vers le mieux. Mais tendre vers le meilleur, apporte-t-il du meilleur à l’homme ? N’est-ce pas peut-être, aller à contre-courant de la loi des contraires, ou tout simplement au contraire de la loi de l’équilibre ? Dans le concept de l’école philosophique grecque[4], principalement l’école d’Athènes, le bien ne doit-il pas s’opposer au mal pour que toute situation soit stable et puisse permettre une évolution après réflexions ?

 Il est aussi intéressant de connaitre la définition du terme évoluer. Ce même dictionnaire nous dira plusieurs choses dont nous ne retiendrons qu’Evoluer, c’est :
Ø  Se modifier par étapes
Ø  Se transformer au cours de l’existence

L’essentiel, c’est de définir et de trouver ce qui fait la spécificité de l’évolution que l’on recherche et que l’on veut institutionnaliser autant qu’instituer. Est-elle une simple substitution d’une marchandisation de la qualité de vie qu’on veut vendre à n’importe quel prix, quelqu’en soit sa moralité finale ?

 Il n’y a pas de doute que l’espace d’influence de la recherche du savoir sur l’évolution de la civilisation humaine est grand.
 
DU DECLIN

Le choix du terme est assez vaste. Parlerons-nous de déclin, de décadence, de déchéance ou de chute de la civilisation actuelle ? Quel que soit le mot que l’on utilisera, il est certain qu’il faut comprendre que la civilisation humaine est arrivée à un carrefour important de son histoire et de son évolution. Il est devenu aussi banal de constater que bien que la civilisation ait connu de profonds changements au cours des siècles passés, elle manifeste pourtant bien des difficultés à penser ses propres transformations autrement que par l'actualisation de ses défections et souvent, de sa décadence profonde.

 Rappelons-nous qu’elle a été marquée par plusieurs autres carrefours[5] pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui[6] :
 1.         La découverte du feu qui fut peut-être le premier concept important de protection et de sécurité,
2.        La découverte de l’outil de travail, élément important de la construction sociale mais aussi de la défense personnelle,
3.        L’invention de la boussole qui a révolutionné le principe du repère géographique facilitant ainsi l’exploration de terres et de ressources nouvelles tout en gardant un moyen pour retrouver un point d’origine ou un point de départ.
4.       L’invention de la roue qui fut une découverte inestimable dans le concept du transport,
5.        L’invention de l’alphabet abécédaire qui fut la base de la conservation et de la transmission des connaissances et du savoir de génération en génération, de territoire en territoire, et apportant une transformation dans les moyens de la communication,
6.       L’application du système binaire donnant naissance à l’Intelligence Artificielle et à tous les avantages conséquents. En conséquence l’introduction de la technologie dans la vie professionnelle et sociale aussi bien personnelle que de l’entreprise.
D’autres découvertes ont aussi révolutionné la civilisation dans sa vie quotidienne, ne fut-ce que la recherche en sciences de la santé qui ont permis l’accroissement de la longévité de vie, etc.
 Le déclin social

Il nous faut, cependant, réaliser et accepter le fait que la civilisation vit aujourd’hui une crise qui est, à bien des égards, l'expression qu’elle vit parallèlement une certaine mutation traduite par une insuffisance à penser le monde complexe, opaque et incertain dans lequel l’être humain veut vivre et évoluer. Il semble qu'elle entraine une réflexion qui incline à l'inquiétude et à une incertitude du devenir, en regrettant souvent un âge d'or plus ou moins révolu.  

 Le grand ennemi de la société reste, qu’on le veuille ou pas, le modernisme. Grâce aux produits nouveaux et à la technicité qu’il apporte chaque jour, l’être humain a tendance, aujourd’hui, à se laisser aller. En conséquence, une certaine paresse intellectuelle s’installe et la difficulté des choses semble s’estomper en faveur d’une facilité de vie puisque les produits offerts apportent l’avantage de l’automatisme et de l’auto-suffisance. La vie de l’action humaine disparait au profit de l’action produit.

 Ainsi, la vie de l’être humain décline et tend vers cette société de loisirs et de facilités où son esprit n’est plus que spectateur de l’événement, alors que quelques années plus tôt il en était l’acteur principal. Le monde évolue, dira-t-on. Oui ! Mais vers quoi ?

 Le déclin culturel

La culture est en crise. Pour définir ce que crise signifie, empruntons à Isabelle LARAQUE[7] ce qu’elle dit dans son intervention : « Le mot CRISE : provient du grec KRISIS : décision. CRISE est d'abord un terme médical qui désigne le sommet dangereux de la maladie, le moment décisif caractérisé par un changement qui comporte une menace aigue pour l'intégrité du sujet .A l'idée de crise peut être associée celle de menace de mort, d'où une mobilisation de moyens d'action pour la survie ».

 Cependant, la constitution d’une culture, à titre individuel ou collectif dépend de plusieurs facteurs dont principalement l’éducation dispensée dans les différents centres éducatifs. Ici, s’ouvre une porte vers un horizon épineux. Comment donner une opinion, sinon un jugement, sur un sujet qui a déjà trop fait couler d’encre et qui n’a pas encore donné de réponse au problème de l’évolution culturelle individuelle.

Que ce soit une question d’évolution, ou de déclin, le centre éducatif est une obligation incontournable. Ainsi :

Ø  L’école est une obligation familiale. C’est là où résident les sources de l’évolution, de la stagnation ou du déclin social. C’est aussi dans cette dimension que les premières connaissances s’acquièrent et où l’apprentissage social trouve ses premières racines.

Ø  Le centre d’éducation professionnel est une obligation économique individuelle. Tout le monde ne peut pas avoir accès à l’Université. Les raisons en sont nombreuses. Mais il faut s’assurer une vie. Apprendre un métier n’a jamais empêcher l’être humain d’avoir une vie décente ni de développer une culture professionnelle et générale riche et consistante. Il y a, ici, une dimension d’évolution importante quand la recherche de meilleures conditions est en jeu. Mais il y a aussi, et malheureusement, le danger de stagnation et donc de régression, quand l’individu se contente de ce qu’il y a sans souci d’amélioration.

Ø  L’Université est une obligation sociale. Tout individu recherchant un statut social et professionnel se doit de fréquenter ce centre de connaissances et de recherches. L’Université a un rôle et une responsabilité : chercher, former et développer. La motivation des étudiants est sociale quand il s’agit de l’obtention du premier degré universitaire qui est la licence. Au niveau des mastères ou des doctorats, la motivation est personnelle et consiste dans une volonté d’acquérir de meilleures connaissances et d’obtenir non seulement une reconnaissance sociale supérieure mais aussi une position professionnelle de choix.

 Ceci dit, et comme nous l’avons souligné dans cette présentation, ajoutons que le centre éducatif à la plus importante responsabilité face à l’évolution ou au déclin de la civilisation et de la culture : il forme les générations futures dans lesquelles tous les espoirs sont mis.


De là, notre réflexion doit nécessairement prendre en considération les nombreux problèmes que posent l’éducation, la culture et l’évolution.
1 - Le premier à considérer avec forte attention, est celui de la motivation d’apprendre. L’enfant inscrit dans une école comprend mal le rejet familial et accepte mal la jungle sociale ou il se retrouve. Il subit donc l’acquisition des connaissances et porte peu d’intérêt à l’ensemble qui lui est dispensé. Au fur et à mesure d’une fréquentation régulière de l’école, l’enfant s’adapte et commence à trouver un intérêt non pas dans la connaissance mais dans la relation sociale. L’obligation d’apprendre vient se greffer sur cette adaptation.
Au fil du temps, les choses changent. L’enfant commence à comprendre, sans nécessairement accepter. L’objectif de la réussite est souvent associé à une récompense.
2 – La réalité et les exigences du jour imposent à tous de surmonter les problèmes qui surgissent constamment. La concurrence des marchés et la compétitivité des entreprises exigent d’adapter l’enseignement et la formation professionnelle aux exigences en cours, en exploitant un capital de compétences et en rendant l’enseignement plus proche des besoins du marché.
 3 – En considérant le point précédent, on ne peut concevoir l’atteinte de ces objectifs sans s’interroger sur les types de compétences des enseignants et des formateurs et ce qui est nécessaire pour renforcer l’intérêt et la motivation des apprenants dans les diverses matières enseignées.
 Beaucoup d’enseignants, malgré leurs profondes connaissances, manquent de compétences pédagogiques suffisantes pour qu’un message soit assimilé d’abord par une compréhension, puis par une recherche.  Il faut aussi noter, que beaucoup de ces enseignants n’ont parfois aucune connaissance, sinon de spécialisation, dans des matières qui leur sont assignées. En résultat, le niveau des apprenants s’en fait durement ressentir et ces derniers augmentent le nombre des incompétents existants dans les entreprises. Ces dernières sont dans l’obligation alors, de renforcer les compétences de base nécessaires par des formations plus complètes, permettant ainsi à ces apprenants de devenir opérationnels et donc rentables. L’investissement y est parfois lourd et ne garantit pas que l’apprenant restera dans l’entreprise.
 4 – L‘enseignement est indissociable de l’apprentissage, autant que l’apprentissage l’est de l’enseignement.


LE DEVENIR DE LA CULTURE DANS UNE SOCIETE PLURALISTE

Existe-t’il une société qui puisse encore se targuer d’être ethno-centriste ? Tous les pays, dans leurs politiques de développement social et d’immigration, font face à un nouveau brassage d’individus venant de pays différents et possédant des cultures différentes.

Le problème est particulièrement apparent dans les pays d’immigration où on observe un « regroupement » ethnique par quartier. Dans certaines villes, le quadrillage se fait presque naturellement, par pays d’origine. Il n’est donc pas surprenant de voir le quartier italien, ou le quartier grec, ou le quartier arabe, ou même le quartier français.
 Le pays hôte, impose par la force des choses, sa langue et son patrimoine culturel comme facteur de convergence et de sociabilisation. Tout individu immigré se plie donc aux exigences nouvelles. Mais dès son retour dans son « quartier » il se refond dans son environnement culturel qu’il considère « naturel ». Seules, les générations qui suivent s’intègrent totalement dans l’environnement hôte puisqu’elles ne connaissent pas celui de leur origine ethnique.
Qu’en est-il alors de la culture ? Le phénomène qui apparait semble être celui d’une transition d’une culture ethnique vers une culture poly-ethnique. Cependant, avec l’avance de la recherche et de la technologie, le temps manque à la création d’une culture universelle et seule commence à prévaloir la culture technologique, cette culture qui appauvrit le mental au profit de la vie facile. S’il n’y a pas déclin culturel, et s’il n’y a pas aussi régression socio-culturelle, il y a quand même un certain danger qui pointe : un manque de cohésion sociale suffisamment important pour éviter clivages et clanismes.

 Entretemps, il faut le noter, l’incompréhension et la fausse perception de la culture des uns face à celle des autres, entrainent inévitablement des refus de conception et d’acceptation. Les valeurs ne sont pas les mêmes. D’où l’infinie possibilité des conflits qui naissent. L’exemple de l’Europe est frappant : les immigrés venant des pays musulmans veulent pouvoir pratiquer leur religion en toute liberté et reconnaissance, ce qui est un droit naturel. Le conflit apparait quand les cultures et les valeurs s’affrontent dans des revendications socio-politiques en opposition avec le système socio-politico-économique du pays hôte.

L’évolution sociale marque ici un temps d’arrêt. Les conflits latents créent un freinage à l’évolution, un certain déclin social en découle ou chaque membre se renferme dans ce qu’il pense être sécurité dans le conservatisme.
 Dans cet ordre d’idées, on pourrait faire appel à la théorie des dimensions. Ainsi chaque culture représente en elle-même une dimension particulière puisqu’elle comporte ses propres valeurs, ses propres croyances et surtout ses propres savoir-faire. Chaque facteur, chaque élément constituant est a priori source d’opposition apparente, autant que source d’intérêt et de convergence. Ainsi, en considérant que chaque culture est un ilot en elle-même, donc indépendant et autonome, chacune est une vérité éprouvée qui a ses adeptes. L’ilot voisin est inconnu, donc par principe adversaire ou ennemi puisqu’on ne le connait pas !

Il s’agit alors, de jeter des ponts entre ces dimensions par la recherche des points communs existants.
Combien de siècle faudra-t’il pour créer une culture universelle avec des valeurs et des croyances communes ?
 La société est donc en pleine mutation. Mais vers quoi ? On pourrait émettre l’idée d’une transition vers une nouvelle évolution de la civilisation actuelle vers un ensemble de valeurs humaines, sociales et religieuses communément partagées, sinon suffisamment tolérées.  Les évolutions ne sont pas partout les mêmes et surtout ne sont pas conçues ni vécues de la même manière.

 Pour le moment, il faut attendre et voir. Que réserve l’avenir ? On peut se poser la question quand on réalise que la technologie d’aujourd’hui crée plus un délabrement mental qu’une évolution de l’esprit au profit d’une satisfaction matérielle.

 « Dans une société en pleine mutation, l'individu est condamné à s'adapter en permanence et il a tendance à déprimer » (n.d.).

 




REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES



CAILLET V. (2006), « Sentiment d'injustice et expérience scolaire », in Obstacles et succès scolaires, M.D. Vasconcellos (dir.), Université Lille 3, 27-45.

DUBAR C. (2000), La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles, Paris, A. Colin.

DUBET F. (2000), « L'égalité et le mérite dans l'école démocratique de masse », L'Année sociologique, Vol. 50, 2, 383-408.

HIRSCHMAN A. O. (1995), Défection et prise de parole, Paris, Fayard.

LERNER M.-J. (1986), « Le thème de la justice ou le besoin de justifier », Bulletin de psychologie, Vol. 39, n° 374, 205-210.










[1] Comprendre ici entrainé vers une nouvelle direction.


[2] FREUD S., - (1929) – Malaise dans la civilisation - http:// www.uqac.uquebec.ca/zone30/ Classiques_des_sciences_sociales/ index.html


[3] Larousse 2010


[4] Lire à ce propos La Cité d’Aristote de Stagire.


[5] Tiré de KHADIGE C., NACCOUR G., (2010) – Changement durable, développement permanent et valeur constante : L’approche managériale cyclique – cgcjmk.blogspot.com


[6] Le lecteur excusera l’auteur si les carrefours cités ne respectent pas la chronologie de leur apparition.


[7] LARAQUE I., (2005) – La crise : déclin ou défi ? - Intervention à l'université d'été 2005 du MNR - Château de Terrides.