Par Clark G.
KHADIGE, dba, desg
(cgcjmk @gmail.com)
Et
Alex ABIGERGES,
MA
(JBC 1934-2012)
La migration humaine a accompagné
l’histoire du monde depuis sa création. La première, réellement importante, est
celle dont la Bible fait référence quand les descendants de Noé s’éparpillèrent
aux quatre coins du monde.
Certes, le phénomène de la migration
représente, surtout, un déplacement de familles, de tribus ou d’ensembles
quelconques d’individus en quête de quelque chose de mieux, en termes de vie
économique, sociale, politique et peut-être culturelle.
Cependant, le terme « migration » peut englober plusieurs
compréhensions possibles :
Ø Un mouvement
d’humains, individuels ou en groupes, qui peut être autant saisonnier que
définitif et dont les causes sont diverses,
Ø Un mouvement de
groupes : on connaît ce mot à travers les grands voyages qu’entreprennent
des groupes d’animaux qui se déplacent au gré des saisons au-dessus des quatre
continents,
Ø Le
déplacement : ce terme se comprend plus, aujourd’hui, dans le sens d’une
population qui se déplace d’une région à une autre mais dont les causes sont surtout
:
·
soit conflictuelles (on pourrait
citer la migration des habitants du sud-Liban due, en premier lieu à la
présence de la résistance palestinienne après les accords du Caire de 1969[1] et aux divers conflits
libano-israéliens conséquents)
·
soit politico-sociales où il s'agit
de déplacements justifiés par des mobiles de contraintes : persécutions ethniques
ou religieuses, régimes politiques injustes, guerres civiles[2], soit économiques : les pays dits
« fragiles » (en termes politiques et surtout économiques) ne pouvant
plus offrir d’opportunités de travail, une partie de la population se déplace vers
des zones, ou des pays, pouvant leur offrir des conditions minimales de vie
décente. (Le sud-Liban n’ayant pas connu dans son histoire un développement
économique d’importance qui aurait pu fixer la population libanaise
définitivement, a obligé, dans un certain sens, la population à se déplacer
vers les zones du centre du pays : région de Beyrouth, plaine de la Bekaa,
Nord-Liban, etc.).
·
Nous pourrions aussi citer le
déplacement de populations en Union Soviétique sur décisions arbitraires de
Staline.
Ø Un déplacement
volontaire, mais définitif, d’individus qui choisissent de vivre dans d’autres
territoires ou d’autres pays. Nous assistons, alors, à l’apparition de deux
termes conséquents :
·
Émigration : qui concerne le départ de familles,
ou d’individus isolés, vers d’autres destinations géographiques, hors du pays
d’origine. On parle de pays d’émigration comme les États-Unis, le Canada,
l’Australie et l’Europe. Ce sont des pays suffisamment développés
industriellement et économiquement, qui permettent d’intégrer, d’abord, une
main-d’œuvre dont ils ont besoin.
Le dictionnaire Larousse[3] en ligne nous en donne une
définition complète : Quitter son
pays pour aller se fixer dans un autre,
§ Immigration : qui, lui, concerne l’arrivée et l’intégration de ces familles
ou individus dans des espaces économico-géographiques, « Venir se fixer dans un pays
étranger au sien »[4].
Ajoutons
que nous pourrions comprendre ces deux termes en considérant émigration comme décision de départ et immigration comme réception et intégration.
Ce terme comprend, aussi, la
migration volontaire et la migration forcée. Dans le premier cas, elle est
souvent qualifiée d’économique ou de politique dans le sens où elles peuvent être dues à une quête
d'identité absolue, à un déracinement profond, à un mal de vivre, causes
classées sous le thème d'exil volontaire[5]. Dans le second, la migration involontaire peut être due à une situation de guerre (les gens
fuyant leur propre pays) ou encore, à une situation économique précaire, de
famine ou d'influence politique[6].
Il existe aussi un autre terme
dérivé, qui est migrant et qui, ces
dernières années, fait la une des médias : le déplacement de groupes d’individus fuyant leur pays d’origine pour
cause de guerre civile ou de situation économique désastreuse. C’est le cas
pour les pays insuffisamment développés économiquement du Moyen-Orient (on
ajoutera ici les conflits militaires), de l’Afrique et de l’Extrême-Orient et
dont les raisons sont multiples. Les migrants peuvent constituer des groupements
incontrôlables et sont, souvent, qualifiés de clandestins.
Enfin, nous pourrions encore noter la
migration de travail où les individus
s’expatrient pour des périodes de temps déterminées (contrats de travail
établis pour 1 à 5 ans, et renouvelables suivant les lois locales). Cette
migration est recherchée parce qu’elle représente surtout un apport financier
plus important pour l’individu que celui qu’il perçoit dans son pays natal. Ce
sont, généralement, des migrations volontaires et involontaires, à la fois.
Fragilité et dangers encourus
Un tel mouvement n’est pas sans
dangers ni sans conséquences sociales autant pour les déplacés que pour les
pays récepteurs. La notion de risques pour
les deux parties sera introduite plus loin.
Il n’empêche pas qu’une des raisons
principales de la migration réside dans la fragilité ou dans la défaillance
d’un État. « La désignation des États
comme ‘fragiles’ ou ‘défaillants’ est fréquemment critiquée pour son manque de
clarté, parce qu’elle englobe toute une variété de situations disparates et
qu’il s’agit d’une étiquette politique utilisée à l’excès qui mesure les États
à l’aune d’une série idéalisée de normes occidentales de gouvernance[7].
Face à une situation difficile pour
les populations, et en prévision d’un possible exode important, en 1951 la Société Internationale des États a
rédigé une Convention sur les réfugiés afin de répondre à la faillite ou à
l’incapacité de certains États à promouvoir et à instaurer des politiques
économiques qui ne pouvaient ni assurer ni garantir une fixation de population.
Notons que cette convention définit aussi l’incapacité de ces États à garantir
les droits humains fondamentaux de leurs citoyens.
Cependant, à l’aube du XXIe siècle,
les causes qui définissent le déplacement de populations ne sont plus tout à
fait les mêmes. Nous pourrions parler d’une gouvernance faible où intérêts
nationaux et internationaux seraient opposés. Nous assistons, aujourd’hui, dans
la région du Moyen-Orient, à un exode principalement dû à des violences
généralisées peut-être issues de ce que l’on a nommé le Printemps Arabe. Cependant, nous pourrions comprendre le
phénomène de déplacement volontaire ou
non autant que celui de migration
en considérant une rupture aigue dans la relation
entre État et citoyen[8] quand cet État ne peut plus
garantir les droits fondamentaux à une vie économique décente.
Il est donc important de considérer
que tout déplacement, ou toute migration, fragilise
le phénomène d’acceptation et d’intégration. Inévitablement, la présence de
migrants ou d’émigrés fragilise
fortement la division des ressources économiques puisque les États récepteurs
doivent considérer et assurer pour des raisons humanitaires, au minimum, des
conditions de vie acceptables.
Pour mettre en relief cette idée,
la Syrie et le Liban restent des exemples pertinents. Ainsi en Syrie en 2007,
après avoir reçu « environ 1,2
million de réfugiés irakiens, tous les prix sont montés en flèche, des denrées
alimentaires les plus essentielles au loyer des logements, tandis que la
consommation d’eau et d’électricité a connu une augmentation fulgurante. Essor
du chômage, écoles surchargées, hôpitaux engorgés et dégradation des programmes
sociaux élémentaires – tels étaient les symptômes de l’influx de réfugiés[9] ». Au Liban, l’arrivée de réfugiés
syriens fuyant le conflit dans leur pays depuis 2012, l’État s’est vu dans l’obligation,
autant pour des raisons humanitaires, d’assurer une intégration de facto, en dépit de sa situation économique rendue
difficile après le conflit de quinze ans (1975 – 1990) qui l’a placé dans une
situation économique proche de zéro.
Du côté de la population
réceptrice, un fort sentiment de frustration autant que d’injustice, est apparu
engendrant des ressentiments contre un État qui se devait de faire front à un
nouveau problème social, augmentant par-là, les difficultés de reprises économiques
nécessaires. Il est important d’ajouter
que les pays d’Europe, faisant eux aussi face au problème des migrants, se
trouvent aussi dans une situation qui serait annonciatrice de futures
complications sociales et économiques, en ajoutant le danger culturel. La
question réelle à poser serait où trouver
les ressources nécessaires, fussent-elles économiques, financières ou
autres ? Ce qui s’annonce pourrait
être un mécontentement grandissant qui pourrait engendrer de sérieux conflits
internes. En l’absence de ressources suffisantes, il sera de plus en plus
difficile aux États de répondre à la demande de services sociaux, comme
l’éducation et l’hospitalisation entre autres.
L’exemple du Liban est assez
critique dans ce point de vue, car la population active de ce pays se voit,
dans certains secteurs (bâtiment, industrie, points de vente, etc.) remplacée par une main d’œuvre syrienne,
parfois irakienne et palestinienne, beaucoup moins chère.
Ainsi, la presence
toujours plus grandissante de déplacés et
de migrants dans des pays récepteurs dont la situation économique est
difficile, reste un facteur important de frictions et de conflits latents dûs à
une pénurie de ressources possibles. Cette présence a, d’une manière comme
d’une autre, des impacts défavorables autant sur la stabilité sociale, que
culturelle, politique et économique.
Dans le phénomène
social du déplacement de population, autant que de celui de la migration, deux
dangers d’importance apparaissent à l’horizon : l’introduction
d’idéologies différentes, et parfois extrémistes, et celle d’armes de calibres
divers. Le fondamentalisme musulman introduit par le concept « Al
Qaida » reste un exemple typique de ces dangers.
La fragilité d’un
Etat se mesure, aussi, par sa fragilité autant économique que sociale.
LA MIGRATION ET
LE DEPLACEMENT : DU POLITIQUE A L’ECONOMIQUE
C’est à partir de la Seconde Guerre Mondiale que le
problème de migration forcée, de déplacement de population, d’exode, etc. a
attiré l’attention de beaucoup de pays et des différents organismes dépendant
des Nations-Unies. Ainsi, à la fin de la guerre un nombre important d’individus
se sont retrouvés entassés dans des camps de réfugiés en attendant une solution
à une réintégration urbaine, rurale, sociale et/ou professionnelle. C’est le
cas principalement de l’Allemagne et du Japon, presque entièrement détruits
dans toutes leurs structures et infrastructures économiques.
Il est important de noter que l’histoire de la
civilisation, et l’Histoire en elle-même, est souvent caractérisée par des
mouvements de populations se déplaçant d’un territoire a un autre pour des
raisons de conflits, d’incompatibilités inter-ethniques, de famine et de
misère, de différences idéologiques pour n’en citer que quelques-uns. Ce
mouvement de populations a été souvent qualifié de fuite, d’exode, de diaspora,
de migration, d’immigration et d’émigration. Les qualificatifs sont nombreux et
la littérature a voulu donner des définitions différentes pour chacun d’eux
afin d’en mieux différencier leurs causes.
En 1951, une convention relative au problème et au statut
des réfugiés fut adoptée à Genève, mais limitée à la population européenne. Ce
fut le premier outil juridique international créé qui adopta une définition du
terme « Toute personne qui,
craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de
sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses
opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui
ne peut, ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de
ce pays ».
A la fin de la seconde guerre mondiale, dévastatrice à tous
les niveaux, les différents pays du monde acceptèrent de créer un nouvel
organisme international, qui prit le nom d’Organisation
des Nations Unies, (ONU), remplaçant un premier organisme international,
(impuissant par faute d’absence de moyens de contrôle et d’application), qui
portait le nom de Société des Nations, créé
à la fin du premier conflit mondial du XXe siècle. Entre autres décisions
adoptées, ils signèrent la convention permettant d’accorder le statut de
réfugié à tout individu qui le demanderait, pour des raisons politiques,
idéologiques, sociales ou économiques, et s’engagèrent à ne pas le renvoyer
contre son gré. Cette décision est
connue sous le titre de « non refoulement ».
Cependant, le problème de la migration, volontaire ou non,
empire en ce début de XXIe siècle, autant dû aux conflits armés qu’à une
décadence économique des pays du tiers monde. Aujourd’hui, l’image du réfugié,
du déplacé autant que celle de l’émigré ou de l’immigrant, est perçue d’une
manière totalement différente autant par les gouvernements (qui reconnaissent
que l’arrivée impromptue de groupes d’individus fuyant une situation difficile
dans leur pays d’origine, posent des problèmes autant d’intégration que
d’implantation et ce qui en découle) que par les populations qui se sentent
« envahies » par des étrangers dont ils ne connaissent ni leurs intentions
futures ni leur culture. Une sensation de « vol de vie » et de
frustration commence à les habiter et de faibles mouvements de protestation
apparaissent dans diverses villes européennes.
Le XXIe siècle n’offre plus les mêmes conditions d’accueil
que le précèdent qui, dans ses débuts applaudissait ceux qui fuyaient le
communisme ou toute autre forme de dictature. Les déplacés, les migrants, etc.
sont en voie de devenir des indésirables, à l’exemple des
« intouchables » dans certaines villes de l’Inde. Le droit d’asile
connut une certaine impulsion, quoique ce ne soit pas quelque chose de nouveau.
Ainsi en étudiant l’Histoire, nous découvrons que ce
« droit d’asile » avait commencé par le mouvement de caravanes
marchandes qui réclamaient l’asile pour une ou deux nuits avant de reprendre
leur périple. En fait, le terme « asile » avait pour première connotation
la signification « d’abri », et chercher asile c’était chercher un
abri. D’autre part, « chercher asile » voulait dire chercher une
protection soit contre un climat difficile, soit contre les dangers de conflits,
soit encore contre des groupes de pillards ou de voleurs. C’est avec
l’avènement d’Ugarit (2eme millénaire avt. J.C.) que nous retrouvons la
première législation officielle accordant le droit d’asile à ceux qui fuyaient
leur pays d’origine pour diverses raisons. Ce droit d’asile comportait tous les
aléas et conditions pour lesquelles il était accordé. Il comprenait aussi les
articles concernant la protection du réfugié, souvent au lourd prix d’une
guerre. Les conditions du droit d’asile d’aujourd’hui n’ont pas beaucoup
changé.
Survivre dans des conditions difficiles, n’est donc pas
quelque chose de nouveau.
Une réalité certaine au sein d’une certaine
réalité
Une nouvelle réalité géopolitique apparait mettant surtout
en relief le déséquilibre socio-politico-économique dans une comparaison entre
les pays « du nord » industrialisés et ceux « du sud »
défavorisés. On assiste de plus en plus à des mouvements de masse d’individus
autant à l’intérieur de leur pays que vers des pays étrangers. Plus de 300 000
personnes ont fui les pays d’Afrique et du Moyen-Orient ces trois dernières
années, vers l’Europe, en quête d’un gite de sécurité, chiffre auquel il
faudrait ajouter un certain pourcentage de personnes ayant perdu la vie dans
des voyages risqués et dangereux.
La crise économique existant dans le monde d’aujourd’hui,
crée un mouvement humain inattendu, et difficilement, contrôlable. On assiste,
parfois avec horreur et répugnance, à l’aventure forcée de ces « boat
people » dont le seul péché est de rechercher un droit de vie assez
décent. D’un autre côté, on remarque que la majorité de ces
« fuyards » est composé de familles et surtout de jeunes (20-40 ans)
et d’enfants pour qui le voyage est parfois la fin de leur existence. Les
photos dans les médias et dans la presse particulièrement montrent l’horreur de
ces mouvements.
Sur une population de la planète estimée, aujourd’hui, à
près de 7,5 milliards d’habitants, l’ONU (2006), dans une publication de 2013
sur le problème des réfugiés, estime à 45,2 millions le nombre de déplacés,
soit 0,61%, dont une majorité a pour cause les conflits armés. Ce chiffre
énorme comprend particulièrement[10]
:
Ø 15,4
millions de réfugiés,
Ø 937
000 demandeurs d’asile,
Ø 28,8
millions de personnes déplacées
Migration et environnement
Un des premiers problèmes environnementaux rencontré est la
création de bidonvilles détruisant l’aspect géographique de certaines régions
et l’augmentation des problèmes de santé (hygiène, épidémies,
sous-alimentation, etc.).
Cette nouvelle réalité géopolitique montre que la
Convention de Genève de 1951, n’est peut-être plus adaptée, ou est devenue
insuffisante dans ses solutions pour résoudre les cas en cours, pour les
prévenir ou pour éventuellement les éviter, le problème devenant de plus en plus
compliqué et de plus en plus complexe à la fois.
En fait, cette convention traite du problème du déplacement
de populations en Europe, et qui, en l’absence d’une législation générale ou de
propositions effectives, continue à servir dans le traitement général des
réfugiés. De nouveaux éléments sociaux, politiques et économiques sont à
prendre en compte afin de trouver les solutions les plus adéquates et les plus
applicables possibles. Prenons comme exemple les migrants logés dans des
camps : la question de leur intégration et de leur implantation est sujette
à la possibilité de le faire, aux conditions économiques des pays d’accueil et
à leur législation. Mais aucun de ces pays n’avaient considéré avoir à faire
face à un tel nombre d’arrivants.
La dynamique des mouvements humains est devenue une
problématique certaine à laquelle les pays « industrialisés » devront
faire face pour les deux ou trois décennies à venir. Il est important de noter
que la situation sécuritaire et économique dans le monde oriente les agences et
associations internationales, les ONG et l’ONU vers une dimension de travail où
les données sont renversées et où la convention des Droits de l’Homme ne
devient plus qu’une référence morale aidant à la recherche de solutions.
Mais ces organismes internationaux savent que tout
évènement politique ou économique grave (dictature, récession ou dépression
économique) peut avoir des incidences sur les pays avoisinants ou sur la région
dans sa totalité. L’exemple de l’Afrique est ici pertinent.
Il existe, cependant, plusieurs possibilités « d’apaiser
le jeu » :
Ø Celle
concernant à trouver et à proposer des solutions à la crise politique
existante, ou du moins à aider à le faire,
Ø Celle
consistant à aider au développement économique urbain et rural, afin de
favoriser un retour « possible », soit en « formant » des
compétences, soit en favorisant des investissements dans plusieurs types de
projets,
Ø Intégrer
les déplacés dans les pays d’accueil. Mais ceci n’est pas sans dangers. Le
premier, qui n’est pas le moindre et qui a des incidences sur le pays
d’accueil, concerne pour « l’intégré » la cohésion familiale. Vivre
en famille est une condition sociale et tout individu la recherche. Dans quelle
mesure les pays d’accueil peuvent-ils supporter un nombre imprévu d’individus
en plus, mettant en danger l’équilibre social des autochtones par
l’introduction d’incompétences notoires professionnelles, de coutumes et
d’idéologies religieuses nouvelles, différentes et souvent
conflictuelles ?
Nous pourrions
donner l’exemple de la France : la communauté musulmane
« importée » durant le mandat français dans les pays de l’Afrique du
Nord, qui s’est implantée et obtenu la nationalité française, réclame
aujourd’hui des droits religieux reconnus, (heures de prières, congés pour la
fête du Fitr et de la naissance du Prophète) situation que la France n’avait
jamais imaginée, considérant que la laïcité était une règle inamovible.
Ø Rapatrier
de gré ou de force vers les pays d’origine. Les gouvernements désireux
d’appliquer, (en partie ?), cette solution risquerait d’avoir à affronter
les organismes philanthropiques locaux principalement guidés par le sens du
droit à la vie, du droit à l’autodétermination, du droit humain présent dans la
charte des Nations-Unies et du droit à la liberté.
L’option
privilégiée par tous est, bien entendu, le retour vers le pays d’origine. Mais,
force est de constater qu’il existe beaucoup d’obstacles à ce retour dont le
refus individuel de retourner dans un pays dépourvu de pratiquement tout.
Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons dit
auparavant à ce sujet. Mais deux questions d’importance se posent, dans cet
ordre de choses : dans quelles mesures les « intégrés » et les
« implantés » trouveront-ils une place dans une société qui n’est pas
la leur ? La seconde concernerait les processus nécessaires qui doivent
être mis en place pour faciliter autant l’intégration que le retour souvent hypothétique.
Expliquer et comprendre
Qu’y a-t-il réellement à comprendre dans une situation
telle que celles décrites plus haut ? Le fait est là et les causes sont
connues. Aucune des théories économiques actuelles n’avait imaginé une telle
situation qui a bouleversé « l’entendement social et économique ».
Le système en cours est surtout concerné par les problèmes
de production, de distribution et de consommation. C’est ça l’économie
d’aujourd’hui, dirigée et orientée vers un certain équilibre entre ces trois
critères.
Les peuples, chacun dans son pays, « vit » un
système qu’il comprend, accepte ou refuse, et qu’il pense « normal et
identique » aux autres. Mais la réalité en est bien loin.
Ce système, cependant, favorise et/ou défavorise les
couches de population. Il a été écrit que 95 % des ressources appartiennent, ou
sont exploitées par 5 % de la population (n.d.). On pourrait en déduire que
près de 95 % de la population dépend de 5 % d’individus. Si cela est vrai, il
existe un « déséquilibre » social conséquent et qui explique dans un
certain sens ce que les penseurs de « gauche » ont souvent qualifié
de ratio « exploités-exploitants ».
Cette « propriété » de ressources pourrait être
aussi une cause de migration, voire de fuite, mais (trop) souvent source
d’injustice sociale. Mais toutes les théories économiques axées sur la
croissance et l’évolution n’en font pas cas, car elle ne représente qu’un
épisode limité dans le temps. Il a aussi été dit qu’une révolution a pour cause
principale la faim (Révolution Française, Révolution d’Octobre, pour n’en citer
de deux exemples). Mais la faim est aussi cause de migration, de déplacement,
d’émigration, d’immigration et de migration tout simplement.
Dans une situation économique désespérée, l’attraction des
pays industrialisés est forte. C’est pourquoi la migration ressemble un tant
soit peu, aux grandes conquêtes de l’histoire. Pourrait-on expliquer la
découverte du Nouveau Monde, la « conquête de l’ouest américain »
d’une autre manière que celle d’une théorie économique désuète et d’un
sens de « liberté » diffèrent de celui pratiqué et connu ? Ainsi,
aucune de ces théories qui gèrent aujourd’hui la pensée économique ne peut
expliquer le départ autant que le retour. Elles n’expliquent pas aussi pourquoi
il existe tant de pauvres habitant des régions dont les ressources sont riches
et inexploitées.
Les organismes internationaux
Tous les organismes internationaux travaillant sur
la pauvreté dans le monde et qui se penchent sur les problèmes issus de la
migration et du déplacement rencontrent trop souvent d’énormes échecs. Les
efforts déployés par les gouvernements pour faire face à cette situation de
crise ont mis en évidence leur incapacité à maitriser une situation autant
délicate que dangereuse. Les solutions préconisées ne s’adaptent plus et il
n’existe pas encore de solution appropriée. L’intégration et l’implantation
sont-elles des solutions valables à court, moyen et long termes ? Certes,
l’économie peut profiter d’une main d’œuvre moins chère mais souffrirait d’un
manque de culture et de compétences professionnelles.
Vers un renversement des forces et des situations
Beaucoup de pays d’accueil sont avoisinants au pays
en crise et connaissent déjà une situation difficile autant sur les plans
politiques et économiques, que sociales et culturelles. Ils se trouvent donc
mis en situation de pays d’accueil forcé avec
des moyens inexistants, faibles ou insuffisants, et assistent, indépendamment
de leur volonté, à une dégradation de leur environnement et de la morale de
leur société. En conséquences, pour les
mieux « fournis » parmi les pays en voie de développement, les
gouvernements assistent impuissants à une stagnation économique et sociale
conduisant à une récession puis a une dépression économique, sources de
nouvelles migrations. Ils reconnaissent, d’autre part, que la sécurité du pays
est mise en cause.
Le monde assiste alors à un renversement de forces
et considèrent qu’il devient impératif, pour causes de défense et de sauvegarde
de leurs intérêts (de tout type), d’élaborer des stratégies politiques et
économiques, mais aussi sociales, pour « limiter » les dégâts
possibles occurrents à une situation inattendue. La dernière semaine du mois
d’aout 2015 a été marquée par une rencontre franco-allemande pour tenter de
trouver une solution d’intégration européenne aux migrants de la dernière
décennie.
Une fois de plus, les gouvernements reconnaissent
que la crise internationale qui sévit depuis 2007, nécessite une nouvelle
approche du problème des réfugiés. Le principe de base reconnu par tous, est
que les crises, sources de migration forcée, pourraient être endiguées en
réduisant ou en annulant les causes principales et les menaces
omniprésentes. Le droit d’ingérence voté
au Nations-Unies, pourrait apporter (?) des moyens quant à l’application des
interventions de nations étrangères pour régler un conflit dans un pays du
monde.
Cette proposition se base sur une idée issue d’un
colloque international sur le droit et la morale humanitaires où une résolution
fut adoptée par les participants : « … devraient être reconnus, dans un même document
international par tous les États membres de la communauté internationale, à la
fois le droit des victimes à l’assistance humanitaire et l’obligation des États
d’y apporter leur contribution »[11].
« Cette décision ainsi que les mesures qui en
découlent, pourraient épargner à des millions d’individus de se déplacer, de
fuir et de « migrer » vers des cieux plus cléments. Elle pourrait
aussi « faire réfléchir » certains gouvernements à adopter des
politiques sociales et économiques équilibrées et apaiser ainsi certaines
tensions internes. A ce propos, l’UNHCR recherche et propose des solutions
viables permettant de freiner, de ralentir et d’annuler les déplacements et
favoriser ainsi le retour de migrants[12] ».
Des diverses relations conséquentes
Inévitablement tout déplacement, ou toute
migration, crée des relations diverses entre les individus « en chemin » et les autres
populations et environnements. Ces relations sont aussi complexes que
compliquées puisqu’elles forcent,
dans un certain sens une tentative d’osmose sociale et culturelle. Prenons le
cas des pays d’immigration, comme le Canada. Tout individu de passage dans ce
pays sera surpris par la « division » de la ville de Montréal en
quartiers « ethniques ». Ainsi, il trouvera le quartier chinois, (qui
existe aussi dans plusieurs autres villes), le quartier grec, italien, libanais
ou arabe, etc.
La question qui devrait se poser alors consisterait
à savoir si, quand et comment l’osmose entre ces
immigrants sera telle qu’elle créerait une société totalement
« Montréalienne ». Cette situation est complexe car formée d’éléments
qui paraissent, de prime abord, incompatibles dans leurs perceptions, leurs
habitudes et leurs idéologies. Mais elle est parallèlement compliquée à cause
de comportements disparates.
Nous en arriverons, peut-être, à faire appel à la
théorie néoclassique de la migration. Elle
postule que les pays où le rapport travail/capital est élevé tendent à
l'équilibre vers un bas niveau de salaire alors que les pays où ce rapport est
réduit tendent vers des salaires élevés (CASELLI et al, 2003). La différence de
salaire qui en résulte incite les travailleurs des pays à faible salaire à
migrer vers les pays à hauts salaires (MICHELL, 1955).
Les économistes, qui tentent d’expliquer les causes
de déplacement, soulignent que la disparité des revenus urbains et ruraux comme
facteur principal expliquent les déplacements des hommes d'une région à une
autre. Ajoutons aussi que les différences entre les revenus urbains et les
ruraux sont aussi causes de migration interne avec la possibilité de trouver un
travail plus facilement en ville qu’en campagne et, souvent, mieux rémunérés.
Dans ce cadre, trois types de motivation
personnelle dictent un choix de départ :
Ø La découverte d’autres
occasions offertes par d’autres pays,
Ø La possibilité de satisfaire
des besoins physiques et/ou psychologiques plus facilement,
Ø La recherche d’une certaine
indépendance financière et la possibilité d’épargner une partie des revenus,
Il faudrait ajouter à cela le concept de la
mobilité de groupes. Les groupes « bougent »
rapidement et « voyagent légers »
et dépendent, souvent, d’opportunités économiques dues, en quelque sorte, à
l’abondance de ressources développant des possibilités commerciales nouvelles,
sinon différentes.
Cependant, ce concept ne s’applique pas à un départ
définitif d’une région, mais concerne surtout une sorte de transhumance humaine pour qui la migration n’est qu’un phénomène
normal et saisonnier. Notons à ce propos, que ces opportunités nouvelles
peuvent être cause à implantations avec des durées parfois indéfinies. Certains
chercheurs, comme FALL Marie (2009), montrent que les femmes semblent s’adapter
plus facilement aux nouveaux environnements à travers leurs réactions positives
dans le fameux contexte américain du « settle
down ».
L’INTELLIGENCE
DE SURVIE
Le cas de la migration, forcée ou volontaire,
est un exemple typique de l’Intelligence de Survie, que nous avions définie
comme « Capacité de pouvoir vaincre des obstacles, de les annihiler ou de les
affaiblir, afin de pouvoir continuer une activité en cours, en cas de crise
économique ».
Ce mouvement des peuples, principalement des
pays du tiers monde vers les pays industrialisés, montre effectivement que les
individus « défavorisés » pour des raisons économiques, politiques ou
autres, cherchent à survivre
dans un monde en bouleversement total de valeurs morales, humaines ou
nationalistes. L’aspiration à un havre de paix reste un leitmotiv constant.
Il est un fait à prendre en considération qui
est celui de « l’innocence ». Tous ces migrants qui fuient les
conflits dans leur pays, et souvent créés par les autres, sont pratiquement innocents de ce qui leur arrive. Le
politique et l’économique, parents dénaturés de toute vie sociale, sont
représentatifs autant de la convoitise que de la cupidité des autres. Il
semblerait qu’au jour d’une globalisation sans scrupules, le concept de dépendance des uns envers des autres
soit la nouvelle règle du jeu. Au fond, le monde ne vivrait-il pas,
aujourd’hui, les conséquences de trois décisions prises par les
Nations-Unies :
1.
Le droit d’ingérence :
« Le droit d’ingérence est la reconnaissance du droit des États de
violer la souveraineté d’un autre État, en cas de violation massive des droits
de la personne. Le devoir d’ingérence, quant à lui, est conçu comme plus
contraignant. Il désigne l’obligation morale fait à un État de fournir son
assistance en cas d’urgence humanitaire. Ni le droit, ni le devoir d’ingérence
n’ont d’existence dans le droit humanitaire international. L’ingérence
elle-même n’est pas un concept juridique défini. Au sens commun, il signifie
intervenir, sans y être invité, dans des affaires qui relèvent essentiellement
de la compétence nationale d’un État[13] ».
Mais, est-ce
vraiment ce qui se passe ? Certes, le Moyen-Orient a souvent été
caractérisé par des dictatures (Irak, Syrie, Lybie, etc.) et l’ingérence dont il a été victime n’a,
pratiquement, rien apporté des bonnes résolutions qui ont dicté ses actions.
Rien ? Disons plutôt :
Ø Des milliers de
morts,
Ø Des destructions
catastrophiques en termes d’infrastructures économiques,
Ø Des clivages
ethniques,
Ø L’apparition de
nouveaux groupes illégaux
d’actions terroristes,
Ø Une décadence
humaine,
Ø Une déchéance
culturelle totale,
Ø Un abandon des
valeurs de la civilisation,
Ø Etc.
2.
Le nouvel
ordre mondial :
« Utilisée lors d'un discours prononcé au Congrès des États-Unis le 11 septembre 1990 par
le président George H. W. Bush2,
l'expression « nouvel ordre mondial » s'inscrit dans la lignée des
formules exprimant l'idée de nouveauté dans la diplomatie américaine,
après la « nouvelle donne »
de 1932 et la « nouvelle frontière »
de 1960 ».
« Nous nous trouvons aujourd’hui à un
moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe Persique, malgré
sa gravité, offre une occasion rare pour s’orienter vers une période historique
de coopération. De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel
ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la
terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête
de la paix[14]. »
De prime abord, le
terme « nouvel ordre » rappelle un précèdent, celui du nazisme d’Hitler. Pour ceux qui
s’intéressent aux leçons et aux conséquences de l’histoire, un nouvel ordre
mondial répond-il aux besoins sociaux et économiques du XXIe siècle ?
N’est-ce pas une forme d’assujettissement des peuples à une donnée économique
nouvelle ? Ne serait-ce pas une forme nouvelle du concept de dépendance
économique ?
Qui en seraient alors les principaux bénéficiaires ?
Or, les évènements
de ces derniers mois montrent que ce système est en cours d’exécution.
Sera-t-il plus profitable ou sera-t-il un nouveau concept d’esclavagisme
économique ?
3.
Le nouveau
Moyen-Orient :
« Le nouveau Moyen-Orient » est un terme, abordé,
récemment par la Secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza RICE, lors de sa
tournée dans la région. « Au vu des évolutions dans la région, notamment, en
Irak et au Liban, Rice a parlé de la nécessité de créer un nouveau Moyen-Orient[15] ».
D’autre part :
« Le « Grand
Moyen-Orient » est un terme utilisé par le président George W. Bush et son
administration pour désigner un espace s'étendant
du Maghreb et de la Mauritanie au Pakistan et à l'Afghanistan, en passant par la Turquie, le Machrek et l'ensemble de la péninsule Arabique.
George Bush déclara ainsi : « Tant que
le Moyen-Orient restera un lieu de tyrannie, de désespoir et de colère, il
continuera de produire des hommes et des mouvements qui menacent la sécurité
des États-Unis et de nos amis. Aussi, l’Amérique poursuit-elle une stratégie
avancée de liberté dans le Grand Moyen-Orient[16] ».
On aurait tendance à croire à de
bonnes intentions au nom du sacré droit à la vie. Ces trois décisions
capitales transforment et bouleversent tout un système mis en place depuis
des millénaires. Elles laissent apparaitre qu’un nouveau système est mis en
place sans demander l’avis des autres, et sont, peut-être, à la base une source
inestimable de migrations.
Il y aurait donc à réfléchir sur
ce concept de survie. Et la question qui se pose reste la survie de
qui ?
Ainsi :
Ø Est-ce une
survie humaine ?
Ø Est-ce une
survie économique ?
CONCLUSION
Quoiqu’un nombre important de déterminants de la
migration, ou du déplacement, soient déjà identifiés, ceux qui sont encore
assez complexes à comprendre restent ceux liés à l’environnement géographique
et rural. Il semblerait que les ressources naturelles existantes dans certaines
régions du globe, poussent les migrants à choisir des environnements propices à
reprendre les activités d’origine.
Mais la dynamique
migratoire n’a pas été suffisamment étudiée pour en identifier les tenants
et les aboutissants. Cette insuffisance crée des limites aux interprétations
possibles du mouvement migratoire. Les conclusions éventuelles auxquelles les
chercheurs pourraient arriver, se rapprochent beaucoup de la littérature
existante sur les effets de l’environnement. Suivant les écrits ces effets peuvent
être catégorisés en deux groupes distincts :
Ø Un premier suivrait un point
de vue dit minimaliste dans lequel
l’échange, ou parfois le remplacement, d’un environnement par un autre, ne
constitue qu’une variable liée à un contexte pouvant, dans une certaine mesure,
influencer le mouvement migratoire,
Ø Un second suivrait, lui, le
point de vue qualifié de maximaliste
selon lequel la dégradation des environnements serait due à un grand flux dans
la circulation migratoire.
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WEBOGRAPHIE
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http://www.memoireonline.com/05/11/4539/m
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Security Council resolution 1701 (2006) (hereinafter “Report of the
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http://www.un.org/Docs/sc/sgrep06.htm.
1969 :
Les « accords du Caire » légalisent la présence palestinienne dans les camps
du Liban-sud. http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/a12323
https://fr.wikipedia.org/wiki/Migration_humaine
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9migrer/28751?q=%C3%A9migrer#28622
L’Indice des États défaillants du Fund for Peace, par exemple,
classe les États en fonction d’une série d’indicateurs sociaux, politiques et
économiques. http://ffp.statesindex.org/ and
http://www.fmreview.org/fr/etatsfragiles/betts#_edn1
http://www.fmreview.org/fr/etatsfragiles/betts#sthash.qlu5Olru.dpuf
http://www.larousse.fr/dictionnaires
FELD S. (2004) - « Les migrations internationales de travail et les
objectifs d’emploi de l’UE pour 2010 ». Communication préparée à l’occasion du colloque sur « Les
migrations internationales : observation, analyse et perspectives » organisé
par l’AIDELF à
Budapest;http://www-aidelf.ined.fr/colloques/Budapest/Seance5
[1] 1969 :
Les « accords du Caire » légalisent la présence
palestinienne dans les camps du Liban-sud. http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/a12323
[2]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Migration_humaine
[3] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9migrer/28751?q=%C3%A9migrer#28622
[4] Idem
[5] Wikipédia op.cit.
[6] Idem
[7] L’Indice des États défaillants du Fund for Peace, par exemple,
classe les États en fonction d’une série d’indicateurs sociaux, politiques et
économiques. http://ffp.statesindex.org/ and
http://www.fmreview.org/fr/etatsfragiles/betts#_edn1
[9] idem
[10] United Nations Security Council, Report of the
Secretary-General on the implementation of Security Council resolution 1701
(2006) (hereinafter “Report of the Secretary-General”), S/2006/730, 12 September
2006, available at http://www.un.org/Docs/sc/sgrep06.htm.
[11] N.d.
[12] idem
[13] Devoir et droit d’ingérence –
Réseau de recherches sur les opérations de paix -
http://www.operationspaix.net/41-lexique-devoir-et-droit-d-ingerence.html
[15] Centre d’études stratégiques libano palestiniennes -
Vendredi 4 Août 2006 - http://www.alterinfo.net/La-guerre-d-hegemonie-et-le-nouveau-Moyen-Orient_a2761.html
[16] Discours du Président Georges W. BUSH le 26 février 2003 devant une
réunion de néoconservateurs de l'American
Enterprise Institute (AEI), https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Moyen-Orient
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